Ouverture à Paris du 19e Sommet de la Francophonie.

La 19e édition du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) s’est ouverte hier à Paris à Villers-Cotterêts. Une occasion pour la Tunisie, qui assurait la présidence de l’organisation, de passer le témoin à la France pour les deux prochaines années. PARIS – Villers-Cotterêts ville symbole de la langue française, située à 80km de Paris, a accueillie hier la 19e édition du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif). Le sommet a réuni plusieurs chefs d’États et de gouvernements venus des cinq continents. Le ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a représenté le Président de la République Bassirou Diomaye Faye. La Tunisie, qui assurait la présidence de l’Organisation depuis 2 ans, a ainsi passé le relais à la France qui trône désormais à la tête de la francophonie jusqu’en 2026. Dans cette ville historique Villers-Cotterêts, François 1er a posé le premier jalon de l’Unité de la Nation française par sa langue, instrument d’unité et de pouvoir décisif. Lieu d’accueil, d’exploration et de recherche, le château restauré de Villers-Cotterêts est devenu un centre d’exposition consacré à l’histoire et l’enseignement de la langue française a affirmé le Président de la République française, Emmanuel Macron. Selon ce dernier, Villers-Cotterêts est « un patrimoine rabelaisien en perpétuelle innovation, alliant culture savante et verve créatrice avec un indéfinissable grain d’humour qui traverse les âges ». La Francophonie, c’est aujourd’hui plus de 88 Etats membres présents sur les cinq continents, un espace d’influence diplomatique qui comme le rappelle l’hôte français, permet de bâtir un universel partagé, réinventé et d’embrasser les enjeux du siècle. L’ouverture de la 19ème édition du sommet de la Francophonie était aussi une occasion pour le chef de l’État français de rendre un hommage mérité aux pères fondateurs Léopold Sédar Senghor, Habib Bourguiba, Amani Diori et le Prince Sihanouk qui ont institutionnalisé cette rencontre en 1970 à Niamey au Niger. Pour Macron, partager ce trésor qu’est la Francophonie, au-delà des frontières des pays membres, est un devoir pour perpétuer la mémoire des pères fondateurs. Dans son discours, Emmanuel Macron a aussi rendu hommage au Professeur Souleymane Bachir Diagne qui, dit-il, a admirablement décrit, dans son dernier livre une des valeurs essentielles de la Francophonie : l’universel. Un universel, soutient-il, décentré, pluriel, respectueux et basé sur la reconnaissance des cultures et des peuples. Le sommet qui s’achève aujourd’hui à Paris, sera aussi l’occasion d’accueillir de nouveaux États membres qui viendront renforcer les valeurs déjà riches de la francophonie. Avant de se quitter, les chefs d’États et de gouvernements de l’Oif entendent également s’accorder pour œuvrer tous ensembles pour un espace numérique intègre et de confiance dans l’espace francophone.